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Au nord de la Thaïlande, satellite de l'incontournable province de Chiang Mai, Chiang Rai est mondialement connu pour être le bastion du célèbre "Triangle d'or", aux confins de la Birmanie, du Laos et de la Thaïlande. Cette région montagneuse est également reconnue pour abriter de nombreux villages ethniques.

 

KHOM-LOY FOUNDATION - Chiang Rai

Depuis plus de 100 ans, des groupes tribaux de minorités ethniques ont migré au nord de la Thailande pour échapper à la guerre ou a la dictature dans les régions voisines. Ils sont estimés à 550 000. Appelées les "Hilltribes" (tribus des collines) , ces tribus se composent généralement de six groupes distincts: Akha, Karen, Lahu, Mien, Lisu, et Hmong. Toutes sont originaires de différentes régions et ont leurs propres cultures, traditions et langues.

 

 

Les réfugiés Birmans: 

Depuis qu'un gouvernement militaire autocratique prit le pouvoir en 1962 en Birmanie, de nombreux birmans ont fui le pays. Les minorités ethniques (notamment les Shan, Karen et Mon) en ont le plus souffert, la junte militaire ayant détruit les villages aux abords des frontières. Un grand nombre de ces réfugiés birmans vivent et travaillent en Thailande mais ne reçoivent pas d'aide pour les premières nécessités telles que la santé, l'éducation et des conditions de travail décentes.

 

 

 

A quels problèmes font-ils face?

- Des niveaux de malnutrition sévères, le sida et la pauvreté.

- Peu de terres ce qui a pour effet de leur enlever la possibilité de vivre selon leur mode de vie agricole et les oblige à travailler pour de très bas salaires.

- Sans la nationalité thaïlandaise, ils ne peuvent pas aller travailler ailleurs que dans leur voisinage, ni recevoir l'éducation ou l'aide à la santé. Ceux qui sont déportés en Birmanie risquent d'être persécutés politiquement.

Le trafic sexuel dans certains cas.

 

 

Paul Hancock et Patricia Solar ont démarré le projet en 2002 après un séjour en tant que volontaires dans un village de la région. La fondation Khom-Loy est maintenant une fondation Thailandaise qui a pour but d'aider les populations de réfugiés Birmans/ minorités ethniques près de la frontière dans les domaines de l'agriculture, de l'éducation et de l'artisanat. 

 

 

Jardins d’enfants Montessori!

L'un des problèmes majeurs que rencontrent les enfants réfugiés birmans ou des "hilltribes" est la barrière de la langue. Lorsqu'ils arrivent à l'école à 6 ans, ils ne savent pas parler thaïlandais (parlant leur propre langue avec les leurs) au moment où ils sont censés apprendre à le lire et l'écrire. Le programme Montessori de Khom-Loy prépare les enfants au système Thailandais en transformant les garderies et maternelles actuelles des villages tribaux dans lesquelles il n'y a rien, pas même de maîtresses formées, en des jardins d'enfants Montessori où ils apprennent le thaïlandais et l'anglais.

 

 

Formation et matériel offerts!

En 2004, Khom Loy a commencé par offrir à un éducateur Montessori la formation de formateurs, le matériel pédagogique nécessaire pour une classe, et chaque année de nouvelles classes ont été converties et de nouvelles maîtresses ont été formées sur place.

Le matériel pédagogique est fabriqué par un charpentier qui connaît le maintenant parfaitement (couleurs, dimensions...) et les enseignantes des villages intéressées viennent se former gratuitement au centre de formation de Chiang Rai.

 

 

A ce jour, 41 classes sont devenues Montessori, plus de 80 éducateurs ont suivi la formation et plus de 900 enfants ont pu bénéficier de cette éducation. Damaris Musau, ci-dessus, chef de projet, est sur tous les fronts. Elle forme les maîtres, les évalue dans leurs classes ainsi que les élèves qui sont testés deux fois par an, ainsi les résultats sont envoyés aux donateurs qui le souhaitent. 

 

 

La vocation!

Damaris est diplômée Montessori et a de longues années d'expérience au Kenya. Elle est venue à Khom-Loy pour une année de volontariat en 2007, et n'en est jamais repartie... Damaris m'explique qu'une difficulté qu'ils rencontrent est de trouver des éducatrices qui persévèrent. Parfois, les maîtresses acceptent, viennent se former, prennent le matériel, puis abandonnent. Heureusement, c'est une minorité. Les résultats sur les enfants sont une grande motivation pour la plupart d'entre elles.

 

 

J'ai pu observer par moi-même, pendant la récréation, que cette petite fille avait sans aucun doute développé sa capacité à être ordonnée. Elle a passé 20 bonnes minutes à aligner parfaitement les chaises qui avaient été posées là pour la journée des parents le lendemain, sans que personne ne lui ai demandé quoi que ce soit.

 

 

Après une matinée à travailler et une fois les chaises bien alignées, il est temps de s'amuser...

Khom-Loy a le projet de s'étendre à d'autres régions près des frontières de la Birmanie, notamment à Mae Sai. Ils ont toujours besoin de volontaires et de donateurs pour continuer à aider les enfants réfugiés à s'intégrer à la société Thaïlandaise et ainsi pouvoir vivre dans des conditions moins précaires.

 

 

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